LAURE PLAIS RICHARD : "IL S'AGIT D'ETABLIR UNE CULTURE COMMUNE EN SANTE MENTALE ET HABITAT

Laure Plais Richard est coordinatrice du projet de création à Marseille d'un Groupement de coopération sociale et médico-sociale (GCSMS) en santé mentale et habitat. Son objectif : créer une culture commune sur ces problématiques pour innover ensemble et améliorer les dispositifs existants en la matière.
Vous coordonnez la mise en place et le fonctionnement futur du GCSMS sur la santé mentale et l'habitat. Pourquoi un tel groupement ?
Il n'est pas sorti de rien. Il faut savoir qu'un "réseau santé mentale et logement" avait déjà été créé par la Ville de Marseille et les ateliers "santé ville en santé mentale" il y a quelques années (Voir à ce sujet La Lettre du Saint Georges n°8 de mai 2012). Il s'agissait déjà de traiter les problématiques liées au maintien dans le logement des personnes en difficulté psy. En parallèle, le COSM (conseil d'orientation en santé mentale), une instance de concertation initiée par la ville, les hôpitaux psychiatriques et les collectivités, avait réfléchi à la création d'un tel Groupement. En 2014, une étape essentielle est franchie par la signature d'une convention entre la Ville de Marseille, Habitat alternatif social, l'Hôpital Edouard-Toulouse et Argos 2001.
Vous-même arrivez en février 2015 ?
Oui. Avec une mission de préfiguration pour mettre en place les statuts du futur Groupement, le comité de suivi et la gouvernance.
Comment les choses se passent-elles ?
Tout le monde est très motivé et très présent. Nous avons élargi le noyau de base des signataires en associant les acteurs de l'hébergement, mais aussi les acteurs du sanitaire. Aujourd'hui, il y a 11 signataires à la convention constitutive du Groupement (*) et 3 membres nationaux associés, l'USH, l'Unafo et l'Unafam. Nous avons validé les statuts qui vont être incessamment déposés en Préfecture.
Avec quels projets ?
Il s'agira de mettre en place une coordination de tous les acteurs sur les questions de santé mentale et d'habitat. Nous voulons établir une culture commune sur ces problématiques. Chacun a ses préoccupations. Qu'il comprenne aussi celles des autres sera un de nos premiers objectifs. Nous essaierons alors d'améliorer les dispositifs existants, trouver des réponses plus adaptées, plus innovantes. Ensuite, nous chercherons les moyens de les mettre en place.
Pourquoi avoir souhaité le partenariat de l'Association régionale ?
Parce que l'AR Hlm est une sorte d'interface qui nous permet de faire circuler l'information auprès des bailleurs et d'être informés très vite de leurs préoccupations. Ces perspectives d'ouverture vers les organismes Hlm étaient essentielles pour nous. Mais les équipes de l'AR Hlm ont été plus que cela. Très au fait des contraintes et des souhaits des bailleurs sociaux, ils avaient également travaillé sur la santé mentale au sein du réseau et ont été des véritables partenaires pour la mise en place du Groupement. (*) S'ajoutent aux 4 premiers, l’UDAF 13, la sauvegarde 13, l'AR Hlm PACA & Corse, le Pact 13, le GCS Galilé, Alotra et l’association Isatis
BIO
Laure Plais Richard possède un Master en stratégie de l'information et de la communication et un diplôme d'Etat d'ingénieur social
Coordinatrice générale de la Fédération des maladies orphelines en 2000
Arrivée à Marseille en 2003, elle réalise des missions pour la Ligue départementale contre le cancer et intègre la Fédération des centres sociaux en 2006
Elle devient coordinatrice du GCSMS en février 2015