André Jollivet : "C'est la qualité architecturale qui compte"
André Jollivet est président de la Maison de l'Architecture et de la Ville PACA (Photo Michel Couartou pour l'AR Hlm PACA & Corse)
La maison de l'Architecture et de la Ville Provence-Alpes-Côte d'Azur est partenaire du concours Bas Carbone depuis son lancement en 2011. Pourquoi cet intérêt ?
Tout simplement parce que les architectes sont naturellement sensibles à ces questions de maîtrise de l'énergie dans les logements. Cela fait partie intégrante de leur métier et de leur approche. Et pas uniquement en mettant en oeuvre des techniques spécifiques comme l'isolation par l'extérieur mais aussi et surtout en tenant compte de ces contraintes dès la conception des bâtiments.
Vous faites vous-même partie du jury du concours Bas Carbone depuis l'origine, quelle évolution avez-vous noté ?
Il y a une amélioration évidente de la qualité architecturale des projets présentés. Et c'est ce qui nous intéresse au premier chef : réaliser des bâtiments de plus en plus économes en énergie tout en préservant la qualité architecturale. Les maîtres d'ouvrage et les maîtres d'oeuvre doivent prendre en compte tous les aspects du processus de construction pour agir sur cette question énergétique. Les matériaux sont de plus en plus performants, il faut savoir les employer à bon escient mais il faut aussi jouer sur le climat, l'implantation du bâtiment, la ventilation naturelle...
Pourquoi une exposition systématique des projets présentés ?
Parce que c'est le rôle de la MAV de montrer les choses, montrer ce qu'il est possible de faire. La vocation d'une maison comme la notre est de diffuser l'information, de faire connaître les solutions que certains apportent aux questions importantes de notre métier. Je voudrais que ce prix suscite le maximum d'envie chez les architectes, pour qu'ils aient le désir de s'engager aussi dans ce type de démarche.
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Luc L'Hostis : "EDF cherche à promouvoir l'innovation"

Luc L'Hostis est directeur régional d'EDF Collectivités, Territoires et Solidarité Méditerranée, co-organisateur, avec l'Association régionale, du prix Bas Carbone (Photo EDF)
Quelle est la motivation d'EDF dans l'organisation de ce prix Bas Carbone ?
EDF a lancé il y a quelques années un programme intitulé "Energie efficace en PACA". Il s'agissait de mettre en avant la maîtrise de l'énergie mais aussi le développement des énergies renouvelables locales et le travail sur le comportement des usagers. Dans cette continuité, le concours Bas Carbone vise à favoriser le développement de solutions innovantes et performantes dans la construction ou la rénovation. Nous sommes très attentifs également à diffuser et à valoriser ensuite toutes les solutions proposées auprès de la filière de la construction.
Qu'attendez-vous de l'édition 2015 ?
Les bailleurs sociaux sont plus que jamais conscients que la réduction des charges est un objectif crucial. Parallèlement, les technologies évoluent à un rythme très soutenu et les nouvelles solutions "smart", les solutions intelligentes, vont apparaître certainement dans les programmes présentés.
Qu'est-ce qui est essentiel pour vous dans les critères du prix ?
Sans hésiter la reproductibilité. Nous ne voulons pas des vitrines, des prototypes, mais des solutions qui vont pouvoir être reproduites sur d'autres opérations, des solutions viables économiquement, dans les prix du marché.
Pourquoi un concours réservé aux bailleurs sociaux ?
Parce que le partenariat est historique entre EDF et les bailleurs, entre EDF et l'Association régionale. Je suis sûr qu'une fois de plus le logement social montrera en 2015 son engagement et son enthousiasme.
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