BON BILAN POUR 2017, MAIS DOIT ENCORE MIEUX FAIRE !

BON BILAN POUR 2017, MAIS DOIT ENCORE MIEUX FAIRE !

Répartition des logements autorisés en 2017 (source DREAL PACA)
LES ÉTUDES DE LA DREAL PRÉSENTÉES LORS DU DERNIER CRHH FONT APPARAÎTRE UN BILAN 2017 PLUTÔT BON EN TERME DE PRODUCTION ET DE RÉPARTITION DES LOGEMENTS. MAIS L’IDENTIFICATION DES BESOINS À L’HORIZON DE 12 ANS MONTRE QU’IL FAUDRAIT ENCORE PASSER UNE ÉTAPE SUPPLÉMENTAIRE POUR ÊTRE EN CAPACITÉ DE LES SATISFAIRE.

Le dernier Comité Régional pour l’Habitat et l’Hébergement (CRHH) s’est réuni le 9 juillet. Outre la signature d’une convention sur les attributions entre l’Etat et Action Logement et une étude de la Dreal sur l’enjeu énergétique dans les copropriétés, un bilan régional des politiques d’hébergement et d’habitat a été présenté, et surtout une évaluation régionale des besoins en logement en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Pour ce qui est du bilan, quelques chiffres sont à retenir. La production 2017 est toujours exceptionnelle, à plus de 10 000 logement sociaux agréés, mais la tension sur la demande (le nombre de demandes pour une attribution) reste élévée à 6,83 contre 4 en moyenne nationale (8,77 en Ile de France ; 10,33 dans les Alpes-Maritimes et 2,86 dans les Hautes-Alpes). Les prélèvements et majorations SRU ont atteint 15 millions d’euros en 2017 (11,3 millions pour les délégataires des aides à la pierre et 3,7 millions pour l’EPF). Sur 27 EPCI concernés, seules 8 CIL ont été créées en 2017.

Des besoins largement supérieurs aux capacités actuelles de production

En regard de ces chiffres, l’évaluation régionale des besoins en logement qu’a menée la DREAL PACA montre bien que l’effort de production doit être maintenu et même renforcé. En recensant les ménages sans logement propre, ceux qui ont un logement de mauvaise qualité, ou inadapté (financièrement ou physiquement), qu’ils soient dans le parc social ou dans le parc privé, l’étude identifie près de 190 000 besoins (près de 20 000 avec les propriétaires occupants). Si on y ajoute les besoins liés à l’évolution démographique de la population (migrations, fécondité, mais aussi décohabitation) et ceux liés à l’évolution du parc, l’étude chiffre le besoin selon 4 scénarios : hypothèse moyenne ou haute et résorption des besoins sur 7 ou 12 ans. En hypothèse moyenne, il faudrait construire 27 000 logements par an sur 12 ans (dont 12 300 logements sociaux) et 35 000 logements par an sur 7 ans (dont près de 20 000 logements sociaux). En hypothèse haute, les chiffres seraient de 30 000 logements sur 12 ans (13 000 logements sociaux) et 38 000 sur 7 ans (près de 21 000 logements sociaux). Pour mettre ses données à la portée de tous les acteurs, un outil d’interface, baptisé Otelo, sera mis en place dès cet automne et déployé auprès des EPCI. Une actualisation des sources de données est prévue tous les deux ans. (Contact Pascal Gallard)

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