ARLETTE FRUCTUS : “LE NPNRU DE LA MÉTROPOLE EST DANS LE BON TIMING”

ARLETTE FRUCTUS : “LE NPNRU DE LA MÉTROPOLE EST DANS LE BON TIMING”

(Photo DR)

Arlette Fructus est vice-présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, déléguée à l’habitat, au logement et à la politique de la ville. Elle est confiante dans l’avancement du nouveau programme de renouvellement urbain à l’échelle métropolitaine.

Le NPNRU doit désormais se mettre en place à l’échelle de la métropole. A quelle étape en est-il ?

Il y a eu le 15 janvier une réunion du comité de pilotage qui a permis de présenter à tous les acteurs la démarche globale de ce NPNRU. Il y a désormais une manière collective de prendre en compte à l’échelle de la métropole les problématiques de renouvellement urbain, qui concernent, il faut le rappeler, 11 sites d’intérêt national et 10 sites d’intérêt régional répartis sur 7 communes dans 5 Conseils de territoire. Il y a deux grandes nouveautés. La 1ère, c’est qu’on peut désormais démarrer une opération même si l’ensemble du programme n’est pas totalement défini. La 2ème concerne les modalités de reconstitution de l’offre de logements. Il ne s’agira plus de reconstituer cette offre à l’unité près sur du foncier dédié, mais simplement à travers un pourcentage défini de l’offre nouvelle de logements sociaux régulièrement construite sur le territoire.

Est-ce qu’on est dans le bon timing ?

Tout à fait. Les protocoles de préfiguration ont été signés en décembre 2017 et déjà 41 millions d’euros ont été engagés. Le 6 février, nous présenterons une deuxième série d’investissements prévus pour une centaine de millions d’euros. En fin d’année 2019, entre septembre et décembre, nous signerons les premières conventions avec l’Anru, pour environ la moitié des travaux prévus. L’autre moitié sera signée en 2020.

Quel sera le montant de ces travaux ?

Le premier PNRU avait mobilisé 350 millions de fonds Anru sur le territoire de la métropole et généré près d’un milliard quatre cents millions d’euros d’investissement. Nous devrions être au minimum sur les mêmes montants et plutôt en-dessus, compte tenu du fait que les thématiques habitat indigne et copropriétés dégradées sont désormais cruciales.

Quels sont les projets concernant les copropriétés ?

Sur Marseille, c’est un sujet important et grave. Ce qui est intéressant dans le Plan présenté ici même par le ministre Julien Denormandie en octobre, c’est l’engagement financier de l’Etat, avec ses agences Anah et Anru, et la reconnaissance de la responsabilité du niveau local qui a toute latitude pour décider de l’organisation opérationnelle la plus efficace sur le terrain. Les interventions qui seront menées sur les copropriétés seront, bien sûr, stipulées explicitement dans les conventions Anru.

Dans ce contexte, qu’attendez-vous des bailleurs et de l’Association régionale ?

L’Association régionale a un rôle d’interface essentiel avec les bailleurs. Elle mène des réunions inter-organismes indispensables pour avancer vite. S’il y a une attente de notre part, et l’Association régionale pourrait y jouer un rôle important, ce serait qu’une réflexion sur les stratégies patrimoniales soit engagée ainsi que sur la gestion de son peuplement. Que fait-on, par exemple, d’un patrimoine uniforme de 3000 logements, constitué de T4 pour l’essentiel, et qui date des années 60 ?

Bio

Avocate de formation, Arlette Fructus est actuelle-ment vice-présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence

Elle est également présidente du groupement d’intérêt public (GIP) Marseille Rénovation Urbaine

Adjointe au maire de Marseille déléguée au loge-ment, à la politique de la ville et à la rénovation urbaine

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