MARIE-EMMANUELLE ASSIDON : “L’EFFORT DE CONSTRUCTION DE LOGEMENTS A BAS LOYER DOIT ÊTRE MAINTENU”

MARIE-EMMANUELLE ASSIDON : “L’EFFORT DE CONSTRUCTION DE LOGEMENTS A BAS LOYER DOIT ÊTRE MAINTENU”

(Photo Préfecture des Bouches-du-Rhône)

La Préfète Déléguée pour l’Egalité des Chances des Bouches-du-Rhône se félicite de la mobilisation des bailleurs sociaux dans le relogement des familles évacuées de la rue d’Aubagne. Elle attend des résultats concrets grâce au plan “Logement d’abord” et veut renforcer l’impact sur le territoire de l’abattement sur la TFPB.

Comment se passe la mise en place du plan “Logement d’abord” dans le département ?

Le plan logement d’abord, c’est 16 axes et plus de 50 actions. Pour l’année 2018, l’Etat s’est attaché à des actions structurantes comme le développement des places de maisons-relais, l’écriture de la charte de prévention des expulsions locatives avec le Conseil départemental et le lancement de la plateforme d’accompagnement aixoise. La promotion de l’accès direct au logement a toujours été un axe fort des services de l’Etat, en particulier dans le cadre du DALO.

L’abattement sur la TFPB est un moyen pour les bailleurs d’améliorer le cadre de vie de leurs programmes. Quelle orientation souhaiteriez-vous lui donner ?

La TFPB est un très bon levier pour améliorer le cadre de vie, et les bailleurs l’ont bien compris. Dans les Bouches-du-Rhône, notre choix est de déléguer les moyens dégagés par l’abattement sur la TFPB au “vivre ensemble”. Nous travaillons en étroite collaboration avec la Métropole, l’AR Hlm PACA & Corse et l’USH sur l’élaboration des programmes d’action annuels, et nous souhaiterions collectivement améliorer l’articulation de ce dispositif avec le contrat de ville afin de renforcer son impact sur le territoire.

Les bailleurs sociaux ont déjà identifié plusieurs dizaines de logements qui pourraient être attribués aux ménages évacués de la rue d’Aubagne ou d’ailleurs dans Marseille. Comment les choses vont se passer pour ces ménages, et qu’attendez-vous des bailleurs dans la situation actuelle ?

Grâce à la mobilisation de tous les acteurs du logement, et particulièrement les bailleurs sociaux, des solutions temporaires et définitives sont déjà trouvées ou sont en cours, permettant d’éviter l’hébergement à l’hôtel, difficilement supportable pour les familles avec enfants. Le dispositif d’urgence ouvert dès le 5 novembre a ensuite été renforcé et pérennisé par la mise en place, par l’Etat et la Ville, d’une maîtrise d’oeuvre urbaine et sociale (MOUS) confiée à Soliha Provence. J’attends donc des bailleurs qu’ils poursuivent l’engagement qu’ils ont démontré jusqu’à présent.

D’une façon générale, comment qualifieriez-vous votre partenariat avec les bailleurs sociaux et avec l’AR Hlm PACA & Corse ?

Ce partenariat peut être qualifié d’essentiel à la fois avec les bailleurs et avec l’Association régionale. Le métier des bailleurs évolue, le besoin d’une plus grande proximité avec les habitants est de plus en plus prégnant, et ceci est d’autant plus vrai dans les QPV. De plus, le nombre de logements sociaux reste encore très insuffisant dans les Bouches-du-Rhône (155 000), l’effort de construction de logements à bas loyers doit être maintenu. Dans le contexte actuel, suite au drame de la rue d’Aubagne, je tiens à remercier l’AR Hlm et les bailleurs qui sont aux côtés de la Ville et de l’Etat pour mobiliser les logements sociaux répondant aux besoins des familles évacuées.

Bio

Marie-Emmanuelle Assidon est diplômée de lettres modernes et de sciences politiques

Elle est chef de projet à l’Unesco en 1999

Et se consacre ensuite au conseil, sur plusieurs postes, entre 2001 et 2012

En 2012, elle est chargée de mission pour la presse et la communication au ministère des Affaires Etrangères

Nommée conseillère spéciale du ministre de l’Intérieur en 2014, elle conserve cette fonction auprès du Premier ministre entre 2016 et 2017

Elle est préfète déléguée pour l’égalité des chances auprès du préfet des Bouches-du-Rhône depuis septembre 2017

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