Punaises de lit : l’AR Hlm PACA & Corse au rapport

Les infestations de punaises de lit  posent une problématique sociétale qui n’épargne pas le logement social. Face à cette propagation, le Premier Ministre a confié début mars une mission à Mme Cathy Racon-Bouzon, Députée des Bouches-du-Rhône. Il s’agit à partir d’un diagnostic de formuler des propositions pour une prévention et une lutte plus efficaces. Observation & signalement, responsabilités bailleur/locataire, modus operandi, coût & financement sont au cœur des questionnements. Une évolution législative et règlementaire n’est pas exclue.

Dans la série d’entretiens programmés avec des professionnels, et compte tenu de son implication sur la thématique, depuis 2016, l’AR Hlm PACA & Corse a été auditionnée le 23 juin par Mme Racon-Bouzon et son équipe,. Afin de bénéficier de témoignages opérationnels sur des démarches mises en œuvre par des bailleurs sociaux, étaient aussi présents des représentants de SACOGIVA et de Habitat Marseille Provence (HMP).

L’audition riche en échanges a permis de souligner les principaux points suivants :

  • éviter toute stigmatisation du logement social (pour mémoire : les punaises sont arrivées en PACA dans les valises des New Yorkais venus assister au festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence avec des foyers d’infestation initiaux signalés dans les hôtels de luxe de la ville…) ;
  • privilégier la prévention avec une communication adéquate auprès des habitants et des locataires sur les gestes à tenir et briser le tabou afin de garantir un traitement rapide et efficace ;
  • organiser le partenariat avec les pouvoirs publics :
    . services de santé & hygiène des communes. Ils pourraient notamment assurer l’achat de matériels (aspirateurs, tente chauffante, chambres froides…) et sa mise à disposition partagée,
    . Agence Régionale de Santé : incontournable pour une observation de l’infestation (observatoire en lien avec les services de l’Etat destinataires  des signalements de conditions d’habitabilité, Pôle LHI…), construire et diffuser une communication appropriée ;
  • à l’instar de ce qui est fait pour l’amiante innover  en appui sur un programme de recherche & de développement (chantiers tests financés) ;
  • rechercher une maîtrise des coûts pour le locataire avec la formalisation d’accords collectifs (HMP en a formalisé) et la mobilisation des assurances.

Autant de points concordants avec les points de vigilance soulignés par l’Union sociale pour l’habitat, également auditionnée et qui reste attentive à la démarche.

Un premier projet de rapport était attendu pour début septembre.

Contact : Florent Léonardi

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